En premier lieu, on ne compte plus les secteurs d’activités impactés par une crise sanitaire imprévisible mais surtout aux rebonds interminables. Si le début de l’année 2021 avait témoigné d’un marché immobilier à Tahiti insensible aux effets pandémie, la dernière partie de l’année voit les choses moins en rose que prévu.

Analyse du marché immobilier en Polynésie française pour l’année 2021.

Des prix de marché maintenus, voire à la hausse

Tout d’abord, cette épidémie mondiale pouvait faire craindre le pire. Il s’agit d’une des causes qui font plonger une économie. En ce qui concerne la Polynésie française, les secousses n’ont pas été ressenties. Par exemple, les taux d’intérêts des banques revus à la baisse depuis 10 ans ont porté leurs fruits. Avec un passage de 13 à 1,5% de taux d’intérêt sur une décennie, cette situation a valu au marché immobilier de Tahiti de résister au marasme ambiant.

P ar ailleurs, les prix de l’immobilier augmentent, rendant ceux-ci plus rares à la vente. Avec un prix moyen qui a triplé en 10 ans, l’immobilier Polynésien reste accessible aux fonctionnaires, pas impactés par la pandémie. Cette population possède aussi des revenus stables et conséquents qui lui permettent de faire face à un crédit.

En d’autres termes, si les transactions se font plus rares, elles deviennent aussi plus intéressantes pour le vendeur. Cet instantané du marché immobilier de Tahiti du début de 2021 se durcit au fil du temps. En cette fin d’année, les prix continuent de flamber, ralentissant notoirement les transactions au minima.

Une tendance grippée par des hausses trop importantes

Premièrement, la rareté rime souvent avec un prix élevé. Ainsi pourrait se définir le marché de l’immobilier en cette fin d’exercice 2021. Avec un gel des transactions pendant les différents confinements, les locations et ventes d’immobilier ont perduré dans leur logique d’augmentation. Du coup, le fossé existant déjà entre les possibilités financières des acheteurs et la courbe ascendante des prix s’est élargi encore un peu plus.

Toutefois, malgré ce marché plutôt perturbé, les banques n’ont pas baissé la garde et ont continué à jouer le jeu. Par exemple, les taux d’intérêts n’ont pas bougé.

De la même manière, les succursales bancaires se sont entendues pour rallonger la durée de remboursement des prêts immobiliers. Ensuite, les aides financières qui permettent d’accéder à la propriété ont été maintenu. Idem pour celles ayant un rapport avec la rénovation.

Moins de biens sur le marché, des prix qui grimpent

Par ailleurs, force est de constater un bouleversement du marché immobilier en Polynésie française au niveau de l’offre et de la demande. Comme une peau de chagrin, le choix restreint a cultivé la rareté des transactions. Deux facteurs demeurent responsables de cet état de fait. Premièrement, l’indivision, qui reste un sujet préoccupant à Tahiti. En second lieu, les ralentissements des administrations, souvent arrêtées dans leur travail en regard des derniers confinements.

La montée des coûts de construction correspondant aux problèmes de fret aussi bien par mer que par air ont encore compliqué les choses.

En outre, certains propriétaires ont monté le curseur très haut pour la vente de leurs biens immobiliers.

D’autres ont préféré opter pour la location saisonnière.

Affaire à suivre en 2022.